jeudi 4 juin 2020

Rétractation de l'étude du Lancet, était Les médias ont-ils trop vite sauté sur une étude du Lancet ?

Le 4 juin 2020

Après avoir émis une mise en garde (voir ci-dessous) le 2 juin, The Lancet annonce ce 4 juin la rétraction de trois des quatre auteurs de l’étude qui avait été saisie au bond par l’OMS et de nombreux pays occidentaux pour suspendre les essais cliniques à la chloroquine.

« Aujourd’hui, trois des auteurs de l’article, “Hydroxychloroquine ou chloroquine avec ou sans macrolide pour le traitement de COVID-19 : une analyse de registre multinational”, ont rétracté leur étude. Ils n’ont pas été en mesure de réaliser un audit indépendant des données sur lesquelles reposait leur analyse. En conséquence, ils ont conclu qu’ils “ne peuvent plus garantir la véracité des sources de données primaires. »

La fronde contre cette étude bancale (des doutes sévères existent sur l’existence même de données réelles) est née et a été conduite presque entièrement sur Twitter. Puissance inédite des réseaux sociaux qui auraient mené à la rétractation probablement la plus rapide d’un article scientifique aussi important publié dans une prestigieuse revue érudite.





« Cette étude, tous ceux qui l’ont lue s’accordent pour dire qu’elle est bidon », a estimé Jean-François Lemoine, médecin-journaliste. Jean-François Lemoine était l’invité de Patrick Roger le 4 juin 2020 dans l’émission « C’est à la une » sur Sud Radio.

« Des articles scientifiques payés, cela se pratique depuis longtemps » « Cette décision [d’émettre une expression de préoccupation sur cet article] ne m’étonne pas du tout parce que c’est un scandale réel, plus ennuyeux qu’on ne le pense. En même temps, ce geste ne signifie pas non plus que l’hydroxychloroquine marche. On est face à une officine douteuse qui publie des études minables qui, grâce au Lancet, connaissent un retentissement mondial. Il faut savoir plusieurs choses : qui a payé ? Pourquoi le Lancet n’a pas regardé ce qu’il publie ? Parce qu’il était payé tout simplement ! Il y a beaucoup d’argent dans le secteur de la santé. », d'ajouter M. Lemoine

Rappelons que les revues érudites sont très rentables. En 2010, la division de l’édition scientifique d’Elsevier a déclaré des bénéfices de 724 millions de livres sterling sur un peu plus de 2 milliards de dollars de revenus. Il s’agissait d’une marge de 36 % — supérieure à celle d’Apple, Google ou Amazon publiée cette année-là.

Mise à jour du 2 juin 2020

L’étude publiée dans The Lancet qui prétend que la chloroquine est non seulement inefficace, mais dangereuse et qui a été reprise au bond par tous les gros médias (voir ci-dessous) et l’OMS est de plus en plus remise en cause. La lettre ouverte envoyée par des personnalités éminentes dans le domaine à la revue érudite anglaise, The Lancet, est désormais cosignée par plus de 200 experts. The Lancet a exprimé publiquement ce mardi son inquiétude quant à cette étude, déjà corrigée une fois sans satisfaire ses critiques. L’expression d’inquiétude précède souvent la rétraction de l’étude en question.




Résumé de ces derniers développements
Voir le dossier très fouillé de France Soir sur cette entreprise : LancetGate : Surgisphere la société qui a fourni les données à l’étude est-elle sérieuse ?

« Les Pieds nickelés font de la science »

Pour le Pr Didier Raoult, ferveur défenseur de l’hydroxycholoriquine, cette étude c’est un peu les « pieds nickelés qui font de la science ».


Il fait ainsi allusion à une ancienne bande dessinée où apparaissent Croquignol, Filochard et Ribouldingue, trois petits filous, à la fois escrocs, hâbleurs, maladroits et fainéants.  Dans cette même vidéo (ci-dessus), le Pr Didier Raoult s’en prend virulemment aux gros médias qui n’ont plus de journalistes qui sachent lire les articles scientifiques, mais qui ne se dispensent pas de faire grand écho le plus vite possible à des résultats improbables, voire manifestement faux.





Billet originel du 28 mai 2020.

Radio-Canada a publié près d’une dizaine d’articles sur une étude du Lancet de Londres et des conséquences négatives du traitement à la chloroquine.


Reprenant une nouvelle fois une dépêche de l’AFP sans en moduler le ton très affirmatif, la société d’État écrivait sans ambages :


Comment l’AFP et Radio-Canada savent-elles que cette étude « montre » bien cela ? Pourquoi ne pas être prudent et écrire dans l’immédiat « affirme », « montrerait » ou simplement ajouter un « selon cette étude » ? Pourtant les critiques à l’égard de cette étude par des cardiologues soutenus par une société privée se sont très vite fait entendre.

La SRC n’est pas la seule à avoir fait grand cas de cette étude et ne pas tendre ses micros à la partie adverse.

En France aussi, comme le souligne Laurent Mucchielli, « 
L’offensive débute vendredi 22 mai en fin d’après-midi, veille de week-end et au milieu d’un “pont” (donc il y a moins d’infos et moins de journalistes dans les salles de rédaction), probablement comme d’habitude par des dépêches d’agences de presse, ensuite reprises en boucle sur le thème “Covid : hydroxychloroquine et chloroquine pas efficaces et même néfastes, selon une étude”. Les articles tombent les uns après les autres sur les sites des grands quotidiens : Libération (22 mai, 18 h 36), Le Figaro (22 mai, 19 h 30), Le Parisien (22 mai, 19 h 35), Le Monde (22 mai à 21 h 19). Les radios ne sont pas en reste dans la soirée (par exemple RTL 22 mai à 21 h 55). »

La publicité faite autour de cette étude controversée a créé un emballement médiatique, l’interruption des essais de l’OMS sur l’hydroxychloroquine et l’interdiction de ce médicament en France.

Doutes en Espagne

C’est ainsi que les autorités espagnoles ont émis des doutes sur l’interprétation et la fiabilité méthodologique de l’étude. L’AEMPS (agence espagnole des médicaments et des produits sanitaires) a fait connaître ses réactions à l’étude :  certains aspects de l’étude observationnelle publiée dans The Lancet auraient pu conditionner ses résultats. L’agence souligne, à cet égard, que « la dose d’hydroxychloroquine utilisée est plus élevée que dans d’autres essais et a également eu lieu dans des pays avec un système de santé très différent ». En conséquence de quoi, l’Espagne continuera à utiliser de la chloroquine.

Des données australiennes mises en doute en Australie

Melissa Davey dans The Guardian Australie, signale que l’étude du Lancet affirmait avoir eu accès à des données provenant de 5 hôpitaux australiens, soignant 600 personnes dont 73 décédés au 21 avril. Problème : au 21 avril, il n’y avait eu que 67 décès enregistrés dans toute l’Australie que ce soit dans ces 5 hôpitaux ou ailleurs en Australie... L’examen des données, hôpital par hôpital, a montré que les affirmations de l’étude du Lancet ne reposaient pas sur des données vérifiables. L’un des auteurs de l’étude, Sapan Desai dont on a signalé les conflits d’intérêts (il anime par exemple des conférences de la pharmaceutique Gilead), a expliqué ces données étonnantes étaient le résultat de l’inclusion par erreur de données d’un hôpital asiatique dans les données australiennes.

Opacité selon expert de McGill

Est-ce qu’ils « peuvent donner les noms des hôpitaux canadiens dont ils affirment qu’ils ont contribué aux données, pour qu’elles puissent être vérifiées de façon indépendante ? », a par exemple demandé mercredi sur Twitter Todd Lee, expert en maladies infectieuses à l’Université McGill à Montréal.


Statisticien de l’université de Columbia s’interroge

Andrew Gelman, statisticien de l’université américaine de Columbia s’interroge sur la méthode d’étude du Lancet dans plusieurs billets de son carnet. Andrew Gelman pointe des limites méthodologiques et indique avoir envoyé un courriel pour leur demander les données, avant d’essuyer un refus pour des « raisons de confidentialité ».

Collectif d’experts envoie une lettre ouverte au Lancet

Ce jeudi 28 mai 2020, un collectif d’experts a envoyé une lettre ouverte au Lancet que nous traduisons ci-dessous, car elle semble n’avoir éveillé aucun intérêt dans les médias grassement subventionnés.


Lettre ouverte à MR Mehra, SS Desai, F Ruschitzka et AN Patel, auteurs de

« Hydroxychloroquine ou chloroquine avec ou sans macrolide pour le traitement de COVID-19 : une analyse multinationale de dossiers ». The Lancet. 22 mai 2020 : S0140-6736 (20) 31180-6. doi : 10,101 6/S0140-6736 (20) 31180-6. PMID : 32 450 107
et à Richard Horton (rédacteur du Lancet).

Préoccupations concernant l’analyse statistique et l’intégrité des données

L’étude rétrospective et observationnelle de 96 032 patients COVID-19 hospitalisés issus six continents a signalé une augmentation substantielle de la mortalité (~ 30 % de décès en excès) et la survenue d’arythmies cardiaques associées à l’utilisation des médicaments à base de 4-aminoquinoléine, l’hydroxychlorlorine et la chloroquine. Ces résultats ont eu un impact considérable sur la pratique et la recherche en santé publique.

L’OMS a suspendu le recrutement du bras hydroxychloroquine de son étude clinique SOLIDARITY. L’organisme de réglementation britannique, MHRA, a demandé la suspension temporaire du recrutement dans tous les essais d’hydroxychloroquine au Royaume-Uni (traitement et prévention), et la France a modifié sa recommandation nationale pour l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement au COVID-19 et a également interrompu les essais.

Les titres des médias qui ont suivi ont suscité une inquiétude considérable chez les participants et les patients inscrits à des essais contrôlés randomisés (ECR) cherchant à caractériser les avantages et les risques potentiels de ces médicaments dans le traitement et la prévention des infections à COVID-19. Il existe un accord uniforme selon lequel des ECR bien menés sont nécessaires pour éclairer les politiques et les pratiques.

Cet impact a conduit de nombreux chercheurs du monde entier à lire avec soin la publication en question. Cet examen a soulevé à la fois des problèmes méthodologiques et d’intégrité des données. Les principales préoccupations sont les suivantes :

1. On y a effectué un ajustement inadéquat pour les facteurs de confusion connus et mesurés (gravité de la maladie, effets temporels, effets sur le site, posologie [dose] utilisée).

2. Les auteurs n’ont pas adhéré aux pratiques standard de la communauté de l’apprentissage automatique [intelligence artificielle] et des statistiques. Ils n’ont pas publié leur code ni leurs données. Il n’y a pas de partage de données/code et déclaration de disponibilité dans le document. Le Lancet figure pourtant parmi les nombreux signataires de la déclaration Wellcome sur le partage des données pour les études COVID-19.

3. Il n’y a pas eu d’examen éthique.

4. Aucune mention n’a été faite des pays ou des hôpitaux qui ont contribué à la source des données et aucune reconnaissance de leurs contributions. Une demande d’information aux auteurs sur les centres contributeurs a été refusée.

5. Les données de l’Australie ne sont pas compatibles avec les rapports du gouvernement (trop de cas pour seulement cinq hôpitaux, plus de décès à l’hôpital que dans tout le pays pendant la période d’étude). Surgisphere (la société de données) a depuis déclaré qu’il s’agissait d’une erreur de classification d’un hôpital d’Asie. Cela indique la nécessité d’une vérification supplémentaire des erreurs dans toute la base de données.

6. Les données en provenance d’Afrique indiquent que près de 25 % de tous les cas de COVID-19 et 40 % de tous les décès sur le continent sont survenus dans des hôpitaux associés à Surgisphere qui disposaient d’un enregistrement électronique perfectionné des données des patients et d’un suivi des patients capable de détecter et d’enregistrer des cas « de tachycardie ventriculaire non soutenue [au moins 6 secondes] ou soutenue ou une fibrillation ventriculaire ». Le nombre de cas et de décès, ainsi que la collecte de données détaillées, semblent peu probables.

7. Variations inhabituellement faibles signalées des variables de base, des interventions et des résultats entre les continents (tableau S3). [Même taux d’obèses ou de fumeurs parmi les patients provenant des différents continents alors qu’on sait qu’il existe une grande variabilité à travers le monde.]


8. Des doses quotidiennes moyennes d’hydroxychloroquine supérieures de 100 mg aux recommandations de la FDA, alors que 66 % des données proviennent des hôpitaux d’Amérique du Nord.

9. Rapports d’utilisation invraisemblables entre la chloroquine et l’hydroxychloroquine sur certains continents.

10. Les intervalles de confiance serrés à 95 % signalés pour les ratios de risque sont peu probables. Par exemple, pour les données australiennes, il faudrait environ le double du nombre de décès enregistrés comme indiqué dans le document [pour atteindre cet intervalle de confiance].

Les données des patients ont été obtenues grâce à des dossiers électroniques des patients et sont détenues par la société américaine Surgisphere. En réponse à une demande de données, le professeur Mehra a répondu ; « Nos accords de partage de données avec les différents gouvernements, pays et hôpitaux ne nous permettent malheureusement pas de partager des données. »

Étant donné l’énorme importance et l’influence de ces résultats, nous pensons qu’il est impératif que :

1. La société Surgisphere fournisse des détails sur la provenance des données. Au minimum, cela signifie partager les données agrégées sur les patients au niveau de l’hôpital (pour toutes les covariables et les résultats).

2. La validation indépendante de l’analyse soit effectuée par un groupe convoqué par l’Organisation mondiale de la santé ou au moins une autre institution indépendante et respectée. Cela impliquerait des analyses supplémentaires (par exemple, déterminer s’il y a un effet dû à la posologie [incorrecte]) pour évaluer la validité des conclusions.

3. Il existe un accès ouvert à tous les accords de partage de données cités ci-dessus pour garantir que, dans chaque juridiction, toutes les données extraites ont été récoltées légalement et éthiquement et que les aspects de confidentialité des patients ont été respectés.

Dans un souci de transparence, nous demandons également à The Lancet de publier les commentaires des pairs qui ont conduit à l’acceptation de ce manuscrit pour publication.

Cette lettre ouverte est signée par des cliniciens, des chercheurs médicaux, des statisticiens et des éthiciens du monde entier. La liste complète des signataires et affiliations se trouve ci-dessous.

Liste des signataires

Dr James Watson (statisticien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Professeur Amanda Adler (Trialiste & Clinicienne, Directrice de l’Unité des Essais sur le Diabète, Royaume-Uni)
Dr Ravi Amaravadi (chercheur, Université de Pennsylvanie, États-Unis)
Dr Ambrose Agweyu (Chercheur médical, KEMRI-Wellcome Trust Research Program, Kenya)
Professeur Michael Avidan (clinicien, Washington University in St Louis, États-Unis)
Professeur Nicholas Anstey (clinicien, Menzies School of Health Research, Australie)
Dr Yaseen Arabi (clinicien, Université King Saud Bin Abdulaziz des sciences de la santé, Arabie saoudite)
Dr Elizabeth Ashley (clinicienne, directrice de l’unité de recherche de l’hôpital Lao-Oxford-Mahosot-Wellcome Trust, Laos)
Professeur Kevin Baird (chercheur, chef de l’unité de recherche clinique Eijkman-Oxford, Indonésie)
Professeur François Balloux (chercheur, directeur de l’Institut de génétique UCL, Royaume-Uni)
Dr Clifford George Banda (clinicien, Université du Cap, Afrique du Sud)
Dr Edwine Barasa (économiste de la santé, programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust, Kenya)
Professeur Karen Barnes (Pharmacologie clinique, Université du Cap, Afrique du Sud)
Professeur David Boulware (chercheur et expérimentateur, Université du Minnesota, États-Unis)
Professeur Buddha Basnyat (clinicien, chef de l’unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford - Népal, Népal)
Professeur Philip Bejon (chercheur médical, directeur du programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust, Kenya)
Professeur Mohammad Asim Beg (clinicien/chercheur, Université Aga Khan, Pakistan)
Professeur Emmanuel Bottieau (clinicien, Institut de médecine tropicale, Anvers, Belgique)
Dr Sabine Braat (statisticienne, Université de Melbourne, Australie)
Professeur Frank Brunkhorst (clinicien, Hôpital universitaire d’Iéna, Allemagne)
Dr Todd Campbell Lee (chercheur, Université McGill, Canada)
Professeur Caroline Buckee (épidémiologiste, Harvard TH Chan School of Public Health, États-Unis)
Dr James Callery (clinicien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Professeur John Carlin (statisticien, Université de Melbourne et Murdoch Children’s Research Institute, Australie)
Dr Nomathemba Chandiwana (Clinicien de recherche, Université du Witwatersrand, Afrique du Sud)
Dr Arjun Chandna (Clinicien, Cambodge Oxford Medical Research Unit, Cambodge)
Professeur Phaik Yeong Cheah (éthicien/ pharmacien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Professeur Allen Cheng (clinicien, Université Monash, Australie)
Professeur Leonid Churilov (statisticien, Université de Melbourne, Australie)
Professeur Ben Cooper (épidémiologiste, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Dr Cintia Cruz (pédiatre Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Professeur Bart Currie (directeur, HOT NORTH, Menzies School of Health Research, Australie)
Professeur Joshua Davis (clinicien, président de l’Australasian Society for Infectious Diseases, Australie)
Dr Jeremy Day (clinicien, Unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford, Vietnam)
Professeur Nicholas Day (clinicien, directeur du Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Dr Hakim-Moulay Dehbi (statisticien, University College London, Royaume-Uni)
Dr Justin Denholm (clinicien, chercheur, éthicien, Doherty Institute, Australie)
Dr Lennie Derde (intensiviste/ chercheur, University Medical Center Utrecht, Pays-Bas)
Professeur Keertan Dheda (clinicien/chercheur, Université du Cap et hôpital Groote Schuur, Afrique du Sud)
Dr Mehul Dhorda (chercheur clinicien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Professeur Annane Djillali (Doyenne de l’École de médecine, Simone Veil Université, France)
Professeur Arjen Dondorp (clinicien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Dr Joseph Doyle (clinicien, Université Monash et Burnet Institute, Australie)
Dr Anthony Etyang (chercheur médical, programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust, Kenya)
Dr Caterina Fanello (épidémiologiste, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Professeur Neil Ferguson (épidémiologiste, Imperial College London, Royaume-Uni)
Professeur Andrew Forbes (statisticien, Université Monash, Melbourne, Australie)
Professeur Oumar Gaye (chercheur clinique, Université Cheikh Anta Diop, Sénégal)
Dr Ronald Geskus (chef des statistiques à l’Unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford, Vietnam)
Professeur Dave Glidden (biostatistique, Université de Californie, États-Unis)
Professeur Azra Ghani (épidémiologiste, Imperial College London, Royaume-Uni)
Prof Philippe Guerin (Chercheur médical, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Dr Raph Hamers (clinicien/essayiste, Unité de recherche clinique Eijkman-Oxford, Indonésie)
Professeur Peter Horby (chercheur clinique, Center for Tropical Medicine and Global Health, University of Oxford)
Dr Jens-Ulrik Jensen (Clinicien/Trialiste, Université de Copenhague, Danemark)
Dr Hilary Johnstone (Médecin de recherche clinique, indépendante)
Professeur Kevin Kain (chercheur clinique, Université de Toronto, Canada)
Dr Sharon Kaur (éthicienne, Université de Malaya, Malaisie)
Dr Evelyne Kestelyn (Chef des essais cliniques, Unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford, Vietnam)
Dr Tan Le Van (chercheur médical, Unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford, Vietnam)
Professeur Katherine Lee (statisticienne, Université de Melbourne, Australie)
Professeur Laurence Lovat (Directeur clinique du Wellcome EPSRC Centre for Interventional & amp ; Surgical Sciences, UCL, Royaume-Uni)
Professeur Kathryn Maitland (Clinicienne, Imperial College London/KEMRI Wellcome Trust Program, Kenya)
Dr Julie Marsh (statisticienne, Telethon Kids Institute, Australie)
Professeur John Marshall (clinicien/chercheur, Université de Toronto, Canada)
Dr Gary Maartens (clinicien, Université du Cap, Afrique du Sud)
Professeur Mayfong Mayxay (clinicien/chercheur, Unité de recherche du Lao-Oxford-Mahosot Hospital-Wellcome Trust, Laos)
Dr John McKinnon (clinicien/chercheur, Wayne State University, États-Unis)
Dr Laura Merson (chercheuse clinique, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Dr Alistair McLean (chercheur médical, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Professeur Ramani Moonesinghe (chercheur clinicien, University College London, Royaume-Uni)
Professeur Bryan McVerry (chercheur médical, Université de Pittsburgh, États-Unis)
Professeur William Meurer (clinicien/chercheur médical, Université du Michigan, États-Unis)
Dr Kerryn Moore (épidémiologiste, London School of Hygiene and Tropical Medicine, Royaume-Uni)
Dr Rephaim Mpofu (clinicien, Université du Cap, Afrique du Sud)
Dr Mavuto Mukaka (statisticien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Dr Srinivas Murthy (chercheur clinique, Université de la Colombie-Britannique, Canada)
Professeur Kim Mulholland (clinicien, London School of Hygiene & Tropical Medicine, Royaume-Uni)
Professeur Alistair Nichol (chercheur clinicien, Université Monash, Australie)
Professeur François Nosten (clinicien, directeur de l’unité de recherche sur le paludisme de Shoklo, Thaïlande)
Dr Matthew O’Sullivan (clinicien, Westmead Hospital & University of Sydney, Australie)
Professeur Piero Olliaro (chercheur clinique, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Professeur Marie Onyamboko (Chercheur clinique, École de santé publique de Kinshasa, RDC)
Dr Marcin Osuchowski (chercheur médical, Institut Ludwig Boltzmann, Autriche)
Professeur Catherine Orrell (pharmacologue clinicienne, Université du Cap, Afrique du Sud)
Professeur Jean Bosco Ouedraogo (chercheur médical, WWARN, Burkina Faso)
Dr Elaine Pascoe (statisticienne, Université du Queensland, Australie)
Professeur David Paterson (clinicien, directeur, UQ Center for Clinical Research, Australie)
Dr Kajaal Patel (pédiatre, Cambodge Oxford Medical Research Unit, Cambodge)
Dr Tom Parke (statisticien, Berry Consultants, Royaume-Uni)
Professeur Philippe Parola (Chercheur, Aix-Marseille Université, France)
Professeur Paul Newton (clinicien, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Professeur David Price (statisticien, Doherty Institute & University of Melbourne, Australie)
Professeur Richard Price (clinicien, Menzies School of Health Research, Australie)
Professeur Sasithon Pukrittayakamee (clinicien, Mahidol University, Thaïlande)
Dr Ben Saville (statisticien, Berry Consultants & Vanderbilt University)
Professeur Jason Roberts (pharmacien/clinicien, Université du Queensland, Australie)
Professeur Stephen Rogerson (clinicien, Université de Melbourne, Australie)
Professeur Kathy Rowan (chercheuse, directrice de l’unité des essais cliniques de l’ICNARC, Royaume-Uni)
Dr William Schilling (clinicien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Dr Anuraj Shankar (Clinicien/ Trialiste, Eijkman-Oxford Clinical Research Unit, Indonésie)
Professeur Sanjib Kumar Sharma (clinicien, Koirala Institute of Health Sciences, Népal)
Professeur Julie Simpson (statisticienne, Université de Melbourne, Australie)
Professeur Frank Smithuis (chercheur clinique, directeur de l’Unité de recherche tropicale d’Oxford au Myanmar, Myanmar)
Dr Tim Spelman (statisticien, Burnet Institute, Australie)
Dr Kasia Stepniewska (statisticienne, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Dr Nathalie Strub Wourgaft (Clinicienne, initiative Médicaments pour les maladies négligées, Suisse)
Dr Aimee Taylor (statisticien, Harvard T.H. Chan School of Public Health, États-Unis)
Dr Walter Taylor (clinicien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Professeur Guy Thwaites (clinicien, directeur de l’unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford, Vietnam)
Professeur Tran Tinh Hien (clinicien, Oxford Clinical Research Unit, Vietnam)
Professeur Steven Tong (clinicien, Université de Melbourne, Australie)
Professeur Paul Turner (clinicien/chercheur, directeur de l’Unité de recherche médicale d’Oxford au Cambodge, Cambodge)
Professeur Ross Upshur (chef de la division de santé publique clinique, Université de Toronto, Canada)
Professeur Rogier van Doorn (microbiologiste clinique, Université d’Oxford, Royaume-Uni)
Professeur Sir Nicholas White (clinicien, Mahidol Oxford Tropical Medicine Research Unit, Thaïlande)
Professeur Thomas Williams (clinicien, programme de recherche KEMRI-Wellcome Trust, Kenya)
Professeur Chris Woods (chercheur, Duke University, États-Unis)
Dr Sophie Yacoub (Clinicienne, Unité de recherche clinique de l’Université d’Oxford, Vietnam) Professeur Marcus Zervos (Chercheur, Wayne State University School of Medicine, États-Unis)

Voir aussi



Recherche — Failles dans le mécanisme de relecture par des pairs

Hydroxychloroquine : The Lancet dans de sales draps…










Comment la science se trompe... (The Economist)

Coronavirus — Les médias ont-ils fait preuve d’alarmisme ?




Fallait-il croire d’emblée l’étude rétrospective publiée par la revue médicale The Lancet qui interrogeait l’efficacité et l’innocuité du traitement proposé par Didier Raoult contre le Covid-19 ?

Fallait-il en tirer des titres accrocheurs, mais faux ? Pourquoi les journalistes ont-ils autant de difficultés à couvrir correctement la recherche scientifique ? Des chercheurs et des journalistes spécialisés analysent pour Arrêt sur images ce nouvel épisode en forme d’échec médiatique.

Le 22 mai, la revue médicale à la pointe du quatuor des publications de référence dans le monde, The Lancet, publie une étude « observationnelle » affichant une analyse rétrospective, selon ses 4 auteurs, des données d’hospitalisation de plus de 96 000 patients atteints du Covid-19, hospitalisés dans 671 hôpitaux du monde entier du 20 décembre au 21 avril. Le destin médical de quatre groupes de patients, au total près de 15 000, traités avec diverses versions de traitements utilisant la chloroquine ou l’hydroxychloroquine, y est comparé à celui d’un groupe contrôle de plus de 81 000 patients ayant bénéficié d’autres traitements.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Du Figaro:

D’ANCIENS RÉSULTATS MIS EN DOUTE

Trois des quatre auteurs de l’étude du Lancet qui fait polémique sur la chloroquine avaient annoncé en avril d’autres résultats spectaculaires qui semblent désormais suspects. L’étude n’avait pas encore été acceptée par une revue à comité de relecture, mais le document mis en ligne en prépublication montrait qu’une molécule antiparasitaire, l’ivermectine, semblait avoir une efficacité spectaculaire contre le Covid-19. Comme dans le Lancet, il s’agissait d’une étude observationnelle, menée sur les données médicales de 1400 patients issus de 169 hôpitaux dans le monde, fournies par la société Surgisphere. Depuis, deux scientifiques bulgares ont montré que l’ivermectine était efficace contre le coronavirus, in vitro, mais à des teneurs inatteignables avec un médicament donné à des êtres humains…